dimanche 3 mai 2015

Toujours la même...

Enfin pas la suite de la dernière fois, mais l'histoire que j'ai commencé y a déjà un sacré bout de temps... xP J'ai toujours de l'espoir, hein...
Bref, le prologue n'a pas changé, le chapitre 1 pas vraiment non plus, le chapitre 2 est cours, et les chapitre 3 à peine commencé... Enfin vous voyez, quoi... xP

Je pensais à un autre titre... Quelque chose comme "Tu ne reviendras pas", ou "Et tout recommencera",  mais je trouve que ça fait un peu prophétique, mystique, bizarre... °_°

Bref, voilà :

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3


dimanche 16 novembre 2014

Début d'une nouveeelle! :o


Dans les nuages...


L'île s'étend à mes pieds sous un manteau blanc. Un voile cotonneux tombe sans relâche sur la forêt, la plage, la mer, le monde qui m'entoure, fouettant sans retenue branches et rochers.

Dans le sifflement glacé du vent, il me semble que la larme unique qui surgit d'un coup au coin de mon œil émet un léger tintement. Une clochette solitaire dans le hurlement du monde. Un son si léger, qui pourtant me semble assourdissant, qui pénètre dans mes deux oreilles, les obstrue, les remplit, transperce mon cerveau, se diffuse dans mon être entier, me submerge, telle une vague terrible et destructrice. Je m'écroule à deux genoux au bord du précipice. Un mouvement de travers, et c'est la chute, une erreur d'un instant seulement, et c'est la mort. Je le sais, je devrais le savoir. Mais mon cerveau lui-même ne semble plus avoir le moindre pouvoir sur mon corps, tous deux commencent à agir séparément, tout contact empêché par la douleur. Je ferme les paupières, submergée. Dans une vaine attente à faire disparaître tout problème, l'île, et le monde entier.

La douleur qui m'emplit qui grandit d'instant en instant semble maintenant vouloir sortir par n'importe quel moyen, pousser plus loin ses limites, hors de ce corps trop petit encore pour la contenir. Et enfin, la sortie est trouvée, dans un déclic d'un instant, juste avant qu'un flot de liquide salé inonde mes yeux, mes joues, mon visage. Ça y est : le monde a disparu, derrière ce rideau de perles, glaciales sitôt qu'elles atteignent l'air libre.

Mais pourquoi ?

Seule cette dernière question persiste. Pourquoi ? Qu'est-ce qui a engendré la situation présente ? D'où diable est-ce que tout cela est venu ? Je ne comprends pas. Pourquoi ?

Mon cœur se serre, ma gorge, pincée, un hoquet. J'ai mal. Et ça me fait du bien. Je suis seule. J'ai toujours détesté la solitude. Mais quel bien cela me fait maintenant ! Seule, au bord du trou. ...Pourquoi ? Je ne me souviens plus.

La vie se déroule, minute après minute, des moments de rupture, une histoire. Et puis on disparaît, on laisse la place à d'autres. Est-ce que tout cela sert vraiment à quelque chose ? Si on est condamné, d'avance, si on sait qu'on n'y arrivera pas, si l'on connaît la déception des dernières années, qui commence déjà à planer, à s'ancrer, à noyer, après tout juste une moitié de siècle sur cette Terre... Si l'on sait tout cela, pourquoi attendre, et voir la chose arriver ? Pourquoi ne pas anticiper, achever tout soit même ? Proprement. Effacer tout. Disparaître.

Mais quoi, tourner le dos à tout jamais à cette petite chance, qui existe, qui brille, qui étincelle, infime, mais tout de même là ? Cette possibilité de tout changer, de faire quelque chose, d'être heureux, de réussir ? Ne pas même tenter le coup, abandonner, et partir ?

Ai-je vraiment le droit de faire cela ?

Je ne sais pas.

Haha. Voilà, je me rappelle.

La vieille dame a lu, et mon frère plus tard a dit qu'elle avait l'air de s'opposer à chaque mot qu'elle disait. Je ne sais pas. Je ne pensais pas à ça. Je ne pensais pas. À la fin du texte, je ne sais plus de qui, un juif ayant fui les camps de 1940, je crois, il était dit : « Je ne sais pas. Je cherche ». Et je n'ai pas oublié cette voix, et je ne l'oublierai pas. « Je ne sais pas. Je cherche. » .

Et elle, elle était là, mais elle n'entendait pas. Une autre vieille dame, une autre, qui ne pouvait pas parler. Elle était sous la voûte, sous la croix, sous les regards. Dans le cercueil.

Et j'avais froid. Mon manteau. Il fallait se tenir droit, à tout prix, le regard droit devant, ne pas se retourner, suivre les indications, se lever, s'asseoir. Respect. Je n'ai pas chanté. Comment aurais-je pu ? Aurait-ce été mieux ? Ça n'a rien changé, ça ne change rien et ça n'aurait rien changé.

Elle est morte.

Je n'ai pas pleuré. Une larme peut-être, ce soir-là ; forcée, presque.

Elle a disparu, et ça n'a rien changé. Sauf, peut-être... quelque petits détails. Moi. Cette journée est restée imprimée dans mon esprit, chacun des mouvements, chacune des images que mes yeux ont capté ce jour-là sont imprimés dans mon cerveau. J'ai vu les gens. J'ai vu, avec mes yeux. L'horreur. Ils font peur ; les gens, dans ces images. Malsain.
 Et la mort. Dans cette pièce-là, froide, j'aurais pu pleurer. J'étouffais. Je voulais rester, et puis arrêter de voir ce corps. Je voulais que cette vue disparaisse, mais je ne voulais pas détourner les yeux. Fascination. Morbide. Ça sentait, ça prenait le nez, je n'ai pas oublié. Je voulais pleurer. Et puis le cercueil... Je ne l'oublierai jamais. Le cercueil... Et elle... La robe mortuaire des galeries Lafayette. La croix. Et le cercueil.
La main moite dans ma main à moi. Les doigts tordus. Le nez. La bouche. Le froid.

Les pétales. Le trou. La mort.

Merde.

Ça, c'était une rupture. Il y avait avant. Il y avait après. Et puis en fait, 'avant', 'après', tout se mélange, c'est de la théorie, et la rupture disparaît, parce que la vie entière n'est que ruptures.

Il est possible, seulement, que cette rupture-ci constitue une fin pratique à cette période de deux ans peut-être, commencée avec les débuts d'une recherche de stage. Deux ans, où pour moi, je suis devenue... plus grande. J'avais 14 ans ; j'en ai 16. Et le temps a passé, tout est fini. Il n'y a plus d'innocence, il y a la vie devant soi, qui nous attend.

Et moi... Moi je me demande maintenant si je vais mettre fin à tout ça.

Tout commencer, et puis, une fois que la chose est finalement lancée, l'arrêter alors qu'elle a à peine démarré ? Pourquoi ? Pourquoi moi, je voudrais faire cela ? Je ne sais pas...

Ma vision du monde a changé. Est-ce que maintenant, alors qu'elle est tout juste assez élaborée pour partir, décoller, je la trouve finalement trop horrible pour oser ?

Ironie, hypocrisie, mensonge... Banalité.

Pourquoi fuir ? Le monde est là, il est ce qu'il est, il ne disparaîtra pas. Si on ferme les yeux, si on l'abandonne, on ne fait que créer l'illusion. L'illusion qu'il a disparu.

La mort d'un individu ne fait pas et ne fera jamais la mort de la vie.

Alors il faut se redresser. Et, sur cette île, il faut continuer. Loin de tout. Il faut donc revenir.

Et...

Vivre.



lundi 17 février 2014

Life is Illusions

Heyhey, me revoilà! ^^

Voici ma nouvelle version de Un jour, sur Terre... avec le début repris ce cette première version. En fait ici ça ne va que jusqu'à la fin du chapitre 1, mais bon...


      →Prologue
      →Chapitre 1




mardi 28 janvier 2014

Musique, maestro! ♪

Ici, un court texte, qui fera sans doute partie de la longue histoire, que, même si on dirait pas, je poursuis toujours ! ;)


→ Ice Dance


samedi 14 décembre 2013

Nouvelles

Voici des petites nouvelles que j'ai retrouvé récemment! ;)
Ne vous inquiéter, je continue de travailler sur la longue histoiire, mais comme je risque de supprimer des longs passages à tous moments, je préfère ne rien poster que je ne sois pas sûre de garder... ^^

En espèrant que vous allez enjoyyyer!!  :D

(écrites en 2012 (ou 2011..?))

       →1ère Nouvelle (j'l'aime plutôt beaucoup bien, assez courte)


Brume et folie
J'étais seul dans la lande. J'aimais ça, flâner tranquille, sans but précis, avançant dans la bruyère. Cette fois-là, je marchais ainsi depuis des heures, sans doute, mais j'avais perdu la notion du temps. Et c'est alors que je remarquai, face à moi, une pierre à la forme étrange évoquant les contours d'une tortue. Bien sûr, la chose m'a amusé et m'a fait regretté de n'avoir pas mon appareil photo avec moi. Seulement, à cet instant, je songeai que jamais encore je n'avais vu une pierre pareille. Et vu sa taille, ça ne se ratait pas. Où donc étais-je?Je jetai un œil autour de moi pour parvenir à me situer. Une vague appréhension s'empara de moi. Aucun élément du paysage ne m'était familier. Il ressemblait à n'importe quel autre lieu de la lande, sans aucun moyen pour moi de retrouver mon chemin. Mon inquiétude grandit encore, et je balayai des yeux le paysage sans parvenir plus à m'y retrouver. Mais en fait, par où donc, diable, par où donc étais-je arrivé? Je n'en avais plus la moindre idée. L'angoisse me saisit et je me tournai de nouveau vers le rocher. Il me sembla avoir une nouvelle forme, macabre, celle d'un immense crâne, posé au milieu de nulle part. Cette vision m'affola, mon rythme cardiaque s'accéléra. Et lorsque j'entendis au loin l'aboiement d'un chien, un chien au hurlement de fantôme, emplit de désespoir, de désir de vengeance et de mort, de haine farouche, mon cœur s'emballa. L'épouvante me gagna. Ce rocher qui ressemblait de minutes en minutes plus à un crâne, cette brume soudaine et imprévisible, ces aboiements étranges, n'étaient-ce pas des signes prémonitoires? Ne signifiaient-ils pas ma mort prochaine, peut-être? J'étais tout simplement horrifié. Que faire? Entendant un nouvel aboiement, plus près, je me mis à courir à toutes jambes dans la direction opposée. Je fuyais à perdre haleine, aussi vite que je le pouvais, trébuchant dans le brouillard. Il me semblait désormais que le monde entier se résumait à ça, courir dans les ajoncs et les rochers, plongé dans une nappe blanche. Je me sentais poursuivi, pourchassé, assailli, j'avais l'impression que cette course ne finirait jamais, que mes poumons prenaient feu et allaient exploser. Et puis mon pied a buté contre un obstacle plus gros que les autres, un rocher peut-être, et je me suis étalé de tout mon long dans les ajoncs qui me transperçaient la peau, avant d'entamer un rouler bouler vertigineux sur la pente couverte d'épineux. Il me semblait que mes membres se détachaient, j'étais horrifié de la tournure que prenaient les évènements. Un seul sentiment dominait mon âme angoissée : la panique, totale. Soudain, je ne sentis plus rien autour de moi, et je compris que mon corps chutait. J'avais sans doute roulé jusqu'à la falaise et je n'avais à présent plus qu'à espérer qu'il n'y avait pas trop de rochers en bas. La chute me semblait interminable, on aurait dit qu'elle ne finirait jamais. J'avais l'impression que mon cœur montait dans ma poitrine, que mes membres se disloquaient, l'horreur me tenait. Enfin, le choc eut lieu. Mon corps s'écrasa au pied de la falaise, l'eau s'engouffra en moi par la bouche, par le nez, par les yeux, mes poumons s'en remplirent, je suffoquais et j'avais l'envie de revoir ma maison, mes proches, mes amis, rien qu'une fois. Alors il me sembla que mes poumons explosaient et mes membres se fracassèrent avec un bruit horrible sur les rochers sous-marins. J'avais la sinistre impression que mon corps se déchirait en deux, une douleur insoutenable me submergea complètement. Puis, plus rien. Le vide total.
 








       →2ème essai (pas terrible, j'devrais p't'être la retravailler... xP plus longue)

Les lames s'entrechoquent, s'enroulent l'une autour de l'autre, tels des serpents, pleines de nos haines respectives. Elles s'essayent, se testent se tâtent. Je te vois, tu me regardes, indifférente, tu nous regarde, tu n'aimera que celui qui tuera l'autre. Le perdant, qu'il crève. Si j'avais su cela avant!... Maintenant, me voilà qui me bat à mort, pour tes beaux yeux, pour ton amour. Lui, en face, avec sa crinière blonde, son regard hautain,il ne pense même pas une seconde que mon cadavre pourrait de pas gésir dans ce pré! Il n'envisage même pas que lui, il pourrait tomber là, éclabousser l'herbe verte de son sang!! Son expression narquoise m'insupporte, ce petit sourire carnassier qui flotte sur ses lèvres. Nos lames se cognent bruyamment, me ramenant au combat. Il appuie sur son arme, mon bras tente de relever, se tord et fait apparaître une grimace sur mon visage. Brusquement, je fais glisser mon épée sous la sienne, et me remets hors de portée. Il veut ma peau, il risque de l'avoir. Je me fend, il pare les coups. Bientôt, je sens ma fin qui approche. à côté, les yeux ternes, celle pour qui je combattais, car je combat maintenant pour ma vie, saute en encourageant l'un ou l'autre. Nos deux témoins observent la scène, mais déjà, ils semblent connaître le vainqueur. Soudainement, d'un coup mieux placé que les autres, mon adversaire s'infiltre dans mes défenses, m'inflige une sérieuse blessure au poignet, et, profitant du relachement de mes main sur la poignée de ma lame, il m'arrache brusquement celle-ci des mains en l'entortillant avec la sienne. La danse est finie, et c'est la mort qui m'attend au bout du chemin. Je vois mon épée qui vole dans l'air en sifflant, effectue quelques tours sur elle-même et finit par émettre un claquement sonore en rebondissant sur une pierre, pour s'immobiliser dans l'herbe. Comme moi très bientôt, sans doute. Alors, lui, il sourit, alors, elle, elle crie sa joie, elle l'encourage. "À mort!! Tue-le!!" semble-t-elle dire à travers ses cris. Ses cris heureux. Ses cris qui réclament le sang, qui réclament la mort. Je détourne les yeux, jette un dernier regard de profond mépris à celle que je croyais aimer, un dernier regard de défi à mon assassin, puis détourne la tête, dans l'attitude fière de celui qui attend dignement sa mort trop précoce. Finalement, le sourire au lèvre, dans un geste rapide, il tente de me transpercer l'abdomen. Mais il n'a rien vu venir, il ne me connait pas assez. Je ne me rends pas ainsi, la vie est trop chère à mes yeux. Tous mes sens au aguets, je ne faisais qu'attendre son coup. Aussitôt qu'il le porte, je m'écarte prestement, laissant la lame fendre le vide. Je la saisis alors à deux mains et tire dessus aussi fort que je le peux. Il me semble que ma peau s'arrache, se déchire, que ma chair apparaît. Mais, c'est ça, ou la mort. Mon geste est plein de désespoir, mais d'espoir à la fois, ce mélange étrange, ce sentiment hors du commun qui permet de faire ce qu'on n'aurait jamais pu faire autrement. Une moue d'étonnement est d'abord apparue sur son visage, maintenant, il semble agacé. Resserrant sa prise sur le manche de son arme, il tente de pousser dessus. Alors je lâche tout, pour qu'il épuise sa puissance dans l'air vide de cibles. De mes mains ensanglantées, je tente de l'étrangler, tout en essayant de tourner de manière à être hors de portée de la lame. Autour, nos spectateurs poussent des cris aux deux combattants que nous sommes. Finalement, mon rival se dégage violemment de mon étreinte, et, sans plus attendre, il pivote rapidement sur lui même et tente de me porter un coup. Raté, car j'ai rapidement glissé sur le côté en essayant de repérer ma lame par terre. Je cherche des yeux, et au moment où je me rends compte qu'un des spectateurs l'a enlevé, je me sens transpercé, et la lame de mon adversaire me traverse par le dos. Je la vois ressortir de mon ventre, écarlate. Alors, dans un râle, je m'écroule, à genoux, recroquevillé sur la pointe de l'arme. Enfin, je m'abats, seul, dans l'herbe rouge, alors que la foule indifférente acclame le vainqueur et part avec lui loin du lieu du duel, me laissant mourir seul en silence, rempli de désespoir, sans pouvoir penser à une personne que j'aimai, pour la simple et bonne raison qu'il n'y en avait plus. Solitaire, tâche écarlate au milieu du champs, de cette de vert. Mort de gueux, mort indigne, mort inutile.
***
Il était là, seul dans le pré. Je voyais sa forme immobile à travers des rideaux de larmes. Je l'aimais, il était mort. Il n'avait jamais connu l'amour que j'avais pour lui. Je courais maintenant vers lui, alors que tout le monde avait déserté les lieux. Je me mis à genoux près de son corps. Ses yeux étaient encore ouvert, et filet de sang coulait sur ses lèvres. Ses yeux semblaient révulsés, on aurait dit qu'ils allaient sortir de leurs orbites. Je remarquais qu'il respirait encore. Par un miracle, allait-il revivre? Je vis qu'il essayait de parler. Enfin, il réussit.
<<-hurf... Va-t-en!! ... P... Pilleuse de cadavre!! Hurf puf... Tu n'as donc... Pas de res... respect pour les c.. ca...cadaaaaaa...>>
Dans un dernier râle, il me lança un regard horrible de vivant déjà mort, d'être vengeur emplit de haine. Tremblante, j'ouvrais des yeux horrifiés sur son corps agités de derniers soubresauts. Il était mort en... Je ne pouvais y croire. Moi qui l'aimais, j'avais hanté ses dernières pensées, oui, mais pas... Pas comme je l'aurais voulu. Il était mort en pensant à son corps fouillé et retourné par des mains de voleuses, des mains qui m'appartiendraient!! Le désespoir m'envahit. Je l'aimais plus que mon âme, et non seulement lui était mort, mais, moi, j'avais troublé ses dernières pensées en ce monde! Funeste sort que celui de notre amour. Après la tristesse vint la haine, plus forte que tout. La haine vengeresse pour son assassin, pour celui à cause de qui mon amour s'était ainsi achevé de façon désastreuse. Celui-là connaîtrait ma vengeance, ma colère, la colère d'une amante dont celui qu'elle aime a été injustement et sauvagement tué. Ah! celui-là ne survivrait pas longtemps à la mort de son rival! Le visage trempé de larmes salées qui traçaient des sillons clairs sur mon visage sale, je posais doucement mes lèvres sur celles du cadavre de mon aimé. Le goût du sang me surprit. De nouvelles larmes, telles des perles de diamant, coulèrent sur mes joues, autour de mes lèvres tachées de sphères parfaites d'un rouge écarlate.
***
Je fus réveillé au milieu de la nuit, en sursaut. Pourquoi? je ne savais pas. J'avais le sentiment que quelque chose de grave allait se produire. On dit des fois qu'après avoir tué quelqu'un sans se repentir largement, des mystères néfastes surviennent au tueur. Mais c'est la loi! Deux hommes qui aiment une femme doivent en payer le prix et défendre leur amour! Était-ce ma faute, moi? Seulement, on ne sait jamais ce qui peut arriver, et je préférait retrouver ma fiancé, que j'avais durement gagnée. Doucement, je gagnais la porte de ma chambre. Elle dormait dans la pièce à côté. J'avançais sur la pointe des pieds et poussait la porte de ma chambre. Dans le grincement du bois. Je chuchotais son prénom. J'ouvrais un peu plus le battant de bois et eus l'audace de jeter un œil plus avant dans la pièce. Alors un spectacle d'une violence terrifiante et figée s'offrit à ma vue. Dans la lueur blafarde des rayons de la lune qui traversait les carreaux nus de la fenêtre, au milieu de son grand lit, gisait le corps ensanglanté de ma fiancée. Un poignard était fiché dans son abdomen, et de nombreuses déchirures dans la chair semblait avoir été faites par la même arme, traversant le corps de mon aimée de parts en parts. Je m'approchais du lit, bouche bée. Les yeux exorbités, ma future femme ne me voyait plus. De sa bouche ouverte s'écoulait un filet de bave. L'arme plantée dans son corps semblait y avoir été plusieurs fois sauvagement enfoncée, avec une force terrible et sans pitié. Les draps autour n'avaient plus rien de leur blanc originel. Ils étaient rouges sombres, formant un linceul de mort bien étrange à la femme qui y reposait.
Et c'est alors que tout s'arrêta pour moi. J'ouvrais la bouche grande de surprise, avant de tomber tête la première sur le corps de ma future épouse. Derrière moi se tenait une petite forme mince, une épée dans la main. L'épée que j'avais moi-même enfoncée dans le corps de mon adversaire, le jour d'avant. Je vis une larme briller un instant sur la joue de ce monstre qui avait si jolie forme, puis, je vis cette même arme qui m'avait tuée être plongée dans le corps de mon assassine par sa propre main. Alors elle s'écroula au sol, puis, plus rien. Du tout, seul un voile rouge tombant sur mes yeux.

dimanche 1 septembre 2013

Un jour, sur Terre...

Une petite histoire pas si petite mais à peine commencée... ^^


       → Prologue
       →Chapitre 1
       →Chapitre 2 (début)